Nos cœurs sont pris d’assaut par les images de réfugiés ukrainiens qui fuient les bombes. Le drame de ces milliers de femmes, d’hommes et d’enfants tués, déportés ou jetés sur les routes de l’exil nous bouleverse.
Comment ne pas tendre la main ? Beaucoup de Français se sont projetés dans une situation analogue – les Ukrainiens, c’est presque « nous ». Ils ont ouvert leur porte pour offrir une chambre pour quelques nuits, un petit logement ou une résidence secondaire pour quelques semaines, voire quelques mois. L’élan de solidarité est spontané et massif, d’autant que la plupart des exilés sont des femmes avec leurs enfants. Elles ont laissé derrière elles leur mari resté pour défendre leur pays, l’Ukraine. Un grand nombre d’entre elles ont pris le premier train pour fuir.
En arrivant à la Gare du Nord ou à la Gare de l’Est, beaucoup d’Ukrainiens partagent leur souhait de continuer le chemin pour retrouver des proches en Espagne ou en Italie. La Croix Rouge leur donne alors le billet de train qui leur permettra de finir leur route. Ceux qui choisissent de rester en France sont orientés vers les hébergements citoyens ou publics, dans les communes françaises qui se sont déclarées volontaires pour l’accueil. En quelques jours, des familles ukrainiennes se sont installées chez des Français, peut-être eux-mêmes surpris de cette situation inattendue, mais heureux de rendre ce service qui leur aura paru une évidence.
Des réfugiés protégés par la France et accueillis par les Français
Cet élan de solidarité est aussi une excellente nouvelle pour notre capacité de mobilisation dans l’accueil des réfugiés quels qu’ils soient. L’expérience de ce qui a été vécu permettra sans aucun doute d’ouvrir plus facilement nos portes, quand les réfugiés nous ressembleront moins. On aura l’expérience de la solidarité… Car malheureusement, l’Histoire nous montre que bien d’autres personnes pourraient devoir fuir leur pays. L’histoire des peuples est tragique !
Les réfugiés sont égaux devant la volonté de survie, soyons égaux dans le traitement qu’on leur réserve.
Tandem auprès de chacun
A Tandem, nous avons été interrogés par des Français qui ne savaient pas comment orienter des Ukrainiens rencontrés ou accueillis dans l’urgence dès les premiers jours de guerre. Où aller pour avoir un permis de séjour ? Où trouver un logement plus durable, passés les premiers jours d’accueil d’urgence ? Nos réseaux nous ont permis d’avoir l’information et de la partager avec chacun.
Nous nous sommes interrogés également sur la façon d’ajuster notre action à la situation. Aujourd’hui, les réfugiés ukrainiens n’attendent qu’une chose, c’est rentrer chez eux. Nous espérons tous que la paix va revenir bientôt et que leur projet pourra se réaliser. Mais si la situation devait perdurer, il est fort probable que les réfugiés d’Ukraine souhaiteront trouver les moyens d’une vie normale en France. Tandem aurait alors tout son rôle à jouer auprès d’eux, comme elle le fait pour les autres réfugiés.
Pour se préparer à l’éventualité d’une telle situation, nous recherchons notamment 2 accompagnateurs parlant le russe, une langue parlée par tous les Ukrainiens et par de nombreux Français de bonne volonté.
Solidarité pour tous ceux que la France protège !
